La
carte de la ville remise par la Citée de
Ségovie en 1297 est le document fondateur
qui a permis d’unir les hameaux disséminés
dans la vallée, de la taille de petits ermitages.
Cependant, des traces archéologiques et architecturales
montrent qu’une vie déjà organisée
existe lors des précédents siècles,
concrètement pendant les époques :
Romaine, Wisigothe et Arabe.
Le
legs architectural le plus ancien – datant
vraisemblablement du XIIIe siècle - est l’ermitage
de Nuestra Señora de La Losa. Également
de ce siècle, un palais de la chasse, que
l’histoire attribue au monarque Juan II.
Au
XIV et XVe siècle, après le succès
de repeuplement généré par
la Carte de la Ville, qui se traduit par un développement
démographique et économique notable,
le Conseil d’El Espinar assoit son économie
sur la richesse de ses montagnes, pâturages
et sur sa situation stratégique sur les Transhumances:
bois, laine, bovins.
Cette
poussée économique permet au Conseil
en 1626 d’acheter au roi Felipe IV le titre
de Ville et de se différencier de Ségovie.
Le Cadastre montre qu’au XVIIIe siècle,
il existait 412 habitants, une église paroissiale,
deux couvents, quatorze églises et ermitages,
quatre lieux de tonte, cinq fermes, trente-cinq
palais ou manoirs, 527 maisons, dix-sept moulins,
trois hôtelleries, quatre auberges…
À la fin du XVIIIe siècle, une fois
consolidé le passage de la Sierra de Guadarrama
par le col de León, se construit la première
Auberge de San Rafael ; un siècle après,
à partir de 1897, la cité devient
en peu de temps le premier carrefour touristique
de la Sierra de Guadarrama.
Tout
au long du XXe siècle, la municipalité
d’El Espinar a su conjuguer le travail traditionnel
de la montagne et des champs (bois et bovins), avec
une nouvelle industrie de services, fruit d’un
développement touristique permanent. Résultat
des extraordinaires conditions naturelles que propose
la ville : altitude, pureté de l’air
et de l’eau, végétation, douceur
du climat estival, et du bon réseau de communication
dont elle dispose.
Ce
texte dans sa version espagnole a été
gracieusement rédigé par l’écrivain
de cette Ville D. Juan Andrés Sáiz
Garrido, récent lauréat du 1er prix
Regional de Conte 2000.