Jeudi soir la liaison avec Benoit Joachim a été rétablie

la-vuelta.com : Bonsoir Benoit, nous désespérions de pouvoir te joindre

Benoit Joachim : Désolé, j'avais malencontreusement égaré mon mobile, j' adresse mes excuses aux internautes qui nous le savons sont très nombreux à lire cette chronique et je vais tenter de me rattraper. Pour cela, et pour d'autres raisons plus personnelles, je repars en Espagne demain, à Madrid exactement où je resterai jusqu'aux championnats du monde

la-vuelta.com : Bonne nouvelle! Ceci mis au point, où en est ta main ?

Benoit Joachim : On a enlevé le plâtre pour le remplacer par une attelle, ça va plutôt bien je suis optimiste, la réparation se fait normalement, dans les meilleures conditions possibles, à moi de faire attention

la-vuelta.com : As-tu pu voir les étapes d'hier et aujourd'hui ? et joindre tes coéquipiers ?

Benoit Joachim : Celle d'hier, non je n'ai rien vu rien su, sinon après la bagarre, Quesada était vraiment fort, c'est un coureur très régulier, mais personne ne peut plus rien contre Heras, il controle avec la même intelligence que je lui ai connue lorsqu'il était mon coéquipier, il semble même que celle ci se soit encore épanouie avec le parrfum de la victoire et du record en perspective.
L'étape d'aujourd'hui, je l'ai vue à la Télé, belle étape, beau final. Avil est un haut lieu d'arrivée d'étapes. J'ai eté frappé par le numéro de puissance de Mancebo et pourtant, cel on ne le voit pas, les autres derrière font quasiment les m^mes efforts que lui puisqu'ils arrivent à 3" derrière après avoir fait un sacré ménage c'est vrai.

la-vuelta.com : Une grande part de l'Actualité du cyclisme est tournée vers la réunion de Vendredi prochaindurant laquelle l'UCI procèdera à l'élection de son nouveau Président, que penses-tu des dissensions qui ont pris encore plus d'acuité qu'auparavant entre Hein Verbruggen et les organisateurs des grands Tours, au sujet de décisions importantes concernant notamment la redistribution du calendrier: il a été évoqué la possibilité de programmer les Championnats du monde en même temps que La Vuelta et le Tour d'Allemagne en même temps que le tour de France, que penses-tu de tout ça, de ton point de vue de coureur?

Benoit Joachim : Pour les championnats du Monde en même temps que la Vuelta, c'est un non sens absolu !
pour le Tour d'Allemagne en même temps que le Tour de France, pourquoi pas dans la mesure où c'est une course mineure, le Tour de Pologne est bien programmé en même temps que La vuelta, et les polonais ne sont pas moins tournés vers le sport cycliste que les allemands. Il doit y avoir entre 50 et 100 coureurs pro en Allemagne. A titre d'exemple, l'Espagne en compte au moins 200, c'est traditionnellement une grande terre de cyclisme.
Il est vrai que le Tour d'Allemagne est bien organisé et monte en puissance ce qui perturber quelque peu les prises de décision. On peut penser que le cyclisme évolue, d'accord le monde évolue, mais il faut respecter la notion de mythe.
C'est vrai que certaines organisations pourraient s'améliorer, le Tour d'Espagne notamment.
Les allemands sur ce plan pourraient montrer très vite beaucoup plus de professionalisme, mais une bonne organisation n'est pas tout, même si par ailleurs, argument de poids, le public allemand est venu nombreux durant la dernière édition du Tour d'Allemagne remporté par Levi Lepheimer.
En ce qui concerne les relations tendues entre les Grands Tours et L'UCI, je répondrai un peu à côté du sujet, mais on comprendra entre les lignes: Le Tour de France est le 3 ème plus grand évènement sportif mondial, les autres grands Tours sont également très prisés. Cela génére des droits TV de plus en plus importants, le problème c'est que la redistribution de ces gains très importants ne se fait pas de façon équitable en partageant la part du gateau. C'est le cas en particulier pour l'un de ces grands Tours, je ne citerai pas de noms. Il me semble que ce sont les coureurs qui créent l'évènement avec tous les sacrifices qu'ils peuvent faire !
Il y a deux solutions soit on augmente les prix, soit l'on redistribue aux équipes une part des gains résultant des bénéfices réalisés grâce aux droits de retransmission.
La réaction de l'UCI à ce problème, constitue d'une certaine façon l'un des points de friction, mais ceux qui sont sur la sellette sont très liés à celui que je viens d'évoquer qui est beaucoup plus occulté.

la-vuelta.com : Bien enregistré. Après le retrait forcé de Santos Gonzalez, prié par son équipe de se retirer avant controles officiels pour raisons d'analyses sanguines faisant ressortir l'utilisation de produits non autorisés, comment interpréter le retrait de Paolo Bettini et de certains autres coureurs?

Benoit Joachim : Sur le Tour de Pologne, Benati et Paolini surtout rivalisent pour se positionner comme second derrière Petacchi dans l'équipe italienne. Je pense fondamentalement que Bettini pense lui aussi être l'un des leaders possibles de cette équipe. Il a remporté une étape dans la vuelta, rempli son contrat, il se connait assez pour savoir qu'il vaut mieux pour lui économiser ses forces pour les championnats du monde qui vont être longs et éprouvants. Petacchi n'est pas dans la même situation, il doit sans doute produire encore des efforts pour arriver à son pic de forme à ce grand rendez-vous pour le gain de l'arc en ciel, qu'il convoite de façon très claire cette année.


la-vuelta.com : Danielson ?


Benoit Joachim : C'est son premier grand Tour ! il n'a plus vraiment d'équipe assez solide, il se défend comme il peut, mais on a pu voir qu'il a accusé une légère perte de puissance en fin de Vuelta, bien qu'il soit remonté de la 10ème à la 9 ème place au général ce soir.
Après demain, il peut encore faire un très bon chrono

la-vuelta.com : les 3 autres rescapés de la Discovery Channel ?

Benoit Joachim : Devolder, c'est un coureur de clasiques, Noval costaud sur tous les tableaux, mais plus faible sur les ascensions, Barry est un coureur polyvalent.

la-vuelta.com : Je te remercie, et te souhaite une bonne soirée et un bon voyage de retour vers Madrid Demain.