Benoit Joachim coureur de l'US Postale, qui en est à sa 4ème Vuelta   vit et commente tous les jours la course de l'intérieur.
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la chronique de Benoit Joachim



13ème étape
El Ejido - Málaga

170 km

Vendredi 17 Septembre 2004





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www.benoitjoachim.com












13 ème étape



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On t'a vu te marrer à plusieurs reprises pendant cette journée, notamment avoir une franche rigolade avec un coureur, on s'était promis de te demander ce qui te faisait tant te bidonner !

Benoit Joachim
Alors là! je ne me rappelle plus exactement avec qui et ce que c'était au juste, mais je sais que je me suis bien marré plusieurs fois aujourd'hui.
Après des jours comme on en a passé, il y a une sorte de relachement qui est propice à la rigolade, plus parcequ'on a vraiment envie de se marrer que pour le sujet du rire lui même!


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Quest ce qu'on se dit, quand on a l'occasion de parler à un coureur qu'on n'avait pas vu depuis quelques temps ?

Benoit Joachim
Aujourd'hui, s'agissant de moi, j'ai pas mal parlé des étapes prochaines avec différent coureurs: il y en a qui ont déjà reconnu des parcours ou qui ont les ont déjà pratiqués en course, c'est un peu mon cas puisque j'en suis à ma 4ème Vuelta, (et mon 2 ème Tour de France).
On échange les impressions sur les différences de difficultés dans les cols, les pourcentages, les qualités de route, les endroits stratégiques qui pourraient se prêter à des échappées, tout en sachant bien, que le principal se fait à la pédale !
On ne peut pas dire qu'on essaye de planifier une échappée avec untel ou untel, car tout est trop aléatoire, mais on peut se rendre compte de l'état de motivations de certains ou non.
Les sujets de conversation sont en fait très variables, mais le fond reste la course dans laquelle on est embarqués, aussi solidaires dans la mesure où on pratique un même métier qui nous lient lesuns aux autres, que concurrents. On retrouve cet esprit dans bien des métiers, le cyclisme n'échappe pas à la règle.
ce qui s'est passé l'autre jour après la chute de Valverde illustre bien l'esprit fair play qui peux régner dans un groupe de sportifs comme celui des cyclistes.
On sait ce que c'est que se faire mal, ça nous rapproche par rapport à tous ceux qui ne savent pas vraiment ce que c'est.

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Quelles grandes différences vois tu entre la Vuelta et Le Tour ?

Benoit Joachim
Le Tour est 10 fois plus médiatique
que la Vuelta.
Les dates de programmation sont beaucoup moins favorable que celle du Tour pour avoir beaucoup de monde, Le Giro
programmé au printemps est mieux loti bien que le Tour bénéficie de l'avantage suprême de se dérouler pendant les périodes de vacances.
Mais la Vuelta est certainement plus propice aux grimpeurs, c'est sans doute pour ça qu'elle en effraie plus d'un .
Le Tour est plus équilibré en terme de répartition des étapes, permettant à un coureur complet de pouvoir controler la course, s'il dispose d'une bonne équipe malgré tout.
Si je me réfère à mon expérience, je vois la Vuelta toujours plus ouverte que le Tour. En 2004, c'est encore le cas .
A tout moment , il peut y avoir des surprises, la course est toujours nerveuse, prête à exploser, ça le Tour ne connait pas vraiment la même chose.
On peut gagner La Vuelta jusqu'au dernier moment, dans le Tour ça n'est pas imaginable, il y a une dimension médiatique avec tout ce que cela peut signifier qui prédomine.
Autre différence l'organisation du Tour se situe à un niveau supérieur.

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La côte andalouse ?

Benoit Joachim
ça fait du bien de respirer de l'air marin
, on regarde aussi les paysages, mais de temps en temps car il faut rester concentré même dans une course comme aujourd'hui qui n'était pas très rapide.
Quand il y a la vraie bagarre, c'est à peine si on verrait la mer, de plus on peut être mal placé dans le peloton, ou simplement la tête dans le guidon, mais en général les programmations font de ce type d'étape une occasion de détente pour les coureurs.
A part ça, les paysages sont beaux mais âpres et très arides.

Merci , Benoit , bonne soirée et bonne chance pour Monachil demain avec ... le bon braquet.
Je vais te laisser pour ce soir ! c'est à mon tour d'avoir les crocs, car mine de rien, la vuelta c'est beaucoup de boulot pour nous aussi, et on ne prend pas toujours le temps qu'il faudrait pour les repas.


Bonsoir à vous



Benoit Joachim au soir de
son premier Maillot ORO